
Publiée le 03/09/2024
L'État, conscient de l'importance d'élargir l'accès à une éducation de qualité pour tous, met à disposition diverses aides financières destinées à soutenir les familles et les étudiants dans leur choix. Entre les options disponibles, les critères d’éligibilité et les démarches à suivre, on détaille ce sujet !
Les aides de l’État pour les études privées
Les aides de l’État prennent plusieurs formes, adaptées aux divers besoins et situations :
Bourses sur critères sociaux (BCS) et aides au mérite
La bourse sur critères sociaux du CROUS est l'aide la plus répandue. Elle est accessible aux étudiants inscrits dans des établissements d'enseignement supérieur privés reconnus par l'État. Le montant de cette bourse varie en fonction des revenus de la famille et de la situation de l'étudiant. Pour en bénéficier, il faut constituer un Dossier Social Étudiant (DSE) sur le portail etudiant.gouv.fr.
L'aide au mérite est destinée aux nouveaux bacheliers ayant obtenu une mention "Très bien" au baccalauréat. Cette aide complémentaire à la bourse sur critères sociaux peut représenter un soutien financier non négligeable.
Aides à la mobilité
Pour les étudiants souhaitant effectuer une partie de leur cursus à l'étranger, l'État propose des aides spécifiques :
- L'allocation de mobilité internationale (AMI)
- La bourse Erasmus+ pour les séjours en Europe
Ces aides permettent de couvrir une partie des frais liés à la mobilité internationale, favorisant ainsi l'ouverture culturelle et l'enrichissement du parcours académique.
Prêts étudiants garantis par l’État
L'État facilite l'accès au crédit pour les étudiants en garantissant des prêts bancaires. Ces prêts, d'un montant maximal de 15 000 euros, permettent de financer les frais de scolarité et les dépenses de vie courante. Ils offrent des conditions avantageuses, notamment un différé de remboursement pendant la durée des études.
Les aides des fondations et établissements privés
Bien que moins connues, les aides proposées par les fondations peuvent constituer un complément intéressant. Plus de 2500 fondations en France offrent divers types de soutien : prêts à taux zéro, bourses d'études, subventions pour des projets ou l'achat de matériel.
Le site de la Fondation de France propose un simulateur pour identifier les aides auxquelles un étudiant peut prétendre. Certaines ont aussi leur propre politique d'aide et peuvent proposer des réductions de frais de scolarité.
Alternance : un levier de financement efficace
En combinant formation théorique et expérience professionnelle, l’alternance constitue non seulement une aide concrète aux écoles privées pour alléger le coût des études, mais aussi une réponse aux besoins des entreprises.
Recruter un alternant n’est pas seulement un investissement pédagogique : c’est aussi une opération soutenue par l’État. Les employeurs bénéficient en effet de primes à l’embauche pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros, ainsi que d’exonérations de charges sociales. Autrement dit, intégrer un étudiant en alternance revient à renforcer ses équipes tout en profitant d’un coup de pouce financier. Pour beaucoup de PME, c’est la solution idéale pour former de futurs collaborateurs tout en maîtrisant leur budget.
Côté étudiant, l’alternance transforme radicalement la manière de financer une scolarité privée. Les frais de formation sont pris en charge par l’entreprise, ce qui permet de réduire, voire d’éliminer, la charge des frais de scolarité. À cela s’ajoute une rémunération mensuelle, qui offre une autonomie financière bienvenue. Mais l’avantage dépasse la seule question du financement : à la sortie de l’école, l’étudiant dispose déjà d’une expérience professionnelle valorisée sur le marché du travail, augmentant ses chances d’insertion et de réussite.
Aides aux écoles privées : conditions et critères d'obtention
Les aides financières étatiques pour les études supérieures privées sont principalement basées sur des critères socio-économiques. La prise en compte des revenus de la famille ou de l'étudiant joue un rôle central dans l'évaluation des dossiers. L'objectif est d'assurer que les ressources financières ne constituent pas un frein à la poursuite d'études supérieures. Les élèves issus de familles aux revenus modestes sont donc les premiers bénéficiaires de ces soutiens.
La procédure de demande d'aides financières implique la constitution d'un dossier complet, incluant justificatifs de revenus, preuves d'inscription dans un établissement agréé, et éventuellement attestations de résultats académiques. Ce dossier doit être soumis dans les délais impartis, généralement avant la rentrée.
FAQ : tout savoir sur les aides aux écoles privées
Existe-t-il des aides spécifiques pour les étudiants en situation de handicap ?
Oui. Les étudiants en situation de handicap peuvent bénéficier d’aides spécifiques : accompagnement personnalisé, bourses supplémentaires, aides techniques ou humaines. Ces dispositifs sont gérés par les MDPH (Maisons Départementales des Personnes Handicapées) et certains établissements proposent aussi des mesures d’accueil adaptées.
Peut-on cumuler plusieurs aides ?
Dans la majorité des cas, oui. Il est possible de cumuler une bourse sur critères sociaux, une aide à la mobilité, et un prêt étudiant garanti, par exemple. Certaines aides privées peuvent aussi s’additionner aux aides publiques, sous réserve de respecter les plafonds fixés.
Existe-t-il des aides pour les élèves du secondaire dans le privé ?
Oui. Pour le secondaire, l’État propose des aides telles que la bourse nationale de collège ou de lycée, ainsi que la prime à l’internat. Ces aides concernent aussi certains établissements privés sous contrat, à condition de répondre aux critères de ressources.
Les écoles privées proposent-elles leurs propres dispositifs de soutien ?
De plus en plus d’établissements mettent en place leurs propres bourses internes, programmes de parrainage ou facilités de paiement. Certains adaptent même leurs frais de scolarité en fonction des revenus. Il ne faut pas hésiter à poser la question directement à l’école visée.
Les aides doivent-elles être remboursées ?
La plupart des aides sont non remboursables, sauf bien sûr les prêts étudiants. À noter : certains dispositifs d’aide peuvent être conditionnés à la réussite scolaire ou à la fréquentation assidue des cours. En cas de non-respect, un remboursement partiel peut être exigé.