Que faire après une licence ? Toutes les études possibles

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Publiée le 09/09/2025

À l’issue d’une licence, l’étudiant se retrouve à une croisée des chemins. Ce diplôme bac+3 permet différentes perspectives souvent sous-estimées. Il ne s’agit pas seulement de continuer vers un master : licence professionnelle, bachelor en école spécialisée, année de spécialisation, ou entrée directe dans la vie active, les stratégies sont multiples. Entre envie d’autonomie financière, besoin de concret, ambitions académiques ou reconversion, les profils divergent, et les réponses aussi. Bonne nouvelle : il existe une suite d’études pour chaque intention. Encore faut-il savoir les décrypter, les comparer et les choisir.

Comprendre le rôle de la licence : diplôme tremplin, pas une fin en soi

La licence marque la fin d’un premier cycle dans l’enseignement supérieur. Reconnu par l’État, ce diplôme bac+3 permet d’accumuler 180 crédits ECTS, ce qui le rend lisible à l’international. Concrètement, elle peut être générale (lettres, droit, sciences humaines, gestion, etc.) ou professionnelle, bien que cette dernière soit plutôt pensée comme une spécialisation d’un an après une L2 ou une L3.

Mais ce que les chiffres ne disent pas, c’est la tension vécue par beaucoup d’étudiants à ce moment-là : continuer ou s’arrêter ? La majorité des diplômés choisissent de poursuivre leurs études. Pourtant, l’entrée sur le marché du travail est une option légitime, souvent méconnue ou perçue comme un aveu d’échec. Ce n’est pas le cas. Tout dépend du secteur, du projet, des compétences déjà acquises. La licence, loin d’être un point d’arrêt, est donc un pivot, une plateforme de lancement vers des orientations diverses, qu’elles soient académiques ou professionnelles.

S’orienter vers un Bac+3 ou Bac+4 professionnalisant : viser l’emploi sans renoncer à la spécialisation

La licence professionnelle : un an pour devenir opérationnel·le

Conçue pour former rapidement des profils directement employables, la licence professionnelle est sans doute la suite la plus pragmatique pour un diplômé de L2 ou L3 qui souhaite intégrer le marché du travail. D’une durée d’un an, cette formation se distingue par sa dimension appliquée, centrée sur l'acquisition de compétences techniques spécifiques. Les domaines peuvent varier : ressources humaines, logistique, marketing digital, hygiène et sécurité, énergies renouvelables, et bien d’autres.

Autre atout majeur : l’alternance. La majorité des licences pro sont proposées en contrat de professionnalisation ou en apprentissage. Cela signifie non seulement une formation gratuite, mais aussi rémunérée, et surtout, une expérience professionnelle significative intégrée directement au parcours.

L’objectif est clair : permettre une insertion rapide. Une formule qui séduit les étudiants cherchant un retour sur investissement rapide après trois ans d’études généralistes.

Les bachelors en écoles spécialisées : professionnalisation et ouverture à l’international

Souvent associés aux écoles de commerce ou d'ingénierie privée, les bachelors répondent à une autre logique : celle de la polyvalence professionnalisante, pensée sur trois ou quatre ans, avec une forte composante internationale. Ici, la pédagogie mise sur l’autonomie, les projets concrets, les stages longs, parfois à l’étranger, et des cours tournés vers l’action.

La majorité de ces formations sont reconnues au niveau 6 du RNCP, ce qui garantit leur équivalence au niveau licence. Elles ciblent des secteurs à haute employabilité : digital, communication, finance, design, tourisme, etc. Pour les étudiants qui souhaitent un parcours encadré, professionnalisant, mais sans passer par le cursus universitaire, c’est une option intéressante.

Ces bachelors peuvent aussi ouvrir la voie à une poursuite d’études, notamment en Mastère, dans la continuité de la spécialisation. L’accès en Master universitaire, en revanche, n’est pas automatique après un titre RNCP : il dépend du parcours, du niveau académique et des critères propres à chaque établissement.

Certains visent directement le marché de l’emploi après le diplôme, surtout dans les fonctions commerciales, marketing ou tech où la spécialisation vaut parfois plus qu’un diplôme académique.

Le BUT en 3ᵉ année

Autre option peu mise en avant mais efficace : intégrer une 3ᵉ année de BUT ou une licence 3 universitaire. Les IUT proposent désormais un Bachelor Universitaire de Technologie (BUT) en trois ans, que l’on peut rejoindre après une L2 ou une L3 dans certaines spécialités, via une sélection sur dossier. Cela permet de recentrer son projet sur des compétences métiers, sans renoncer à un socle académique.

Viser un Bac+5 et plus

Le master universitaire : diversité et spécialisation

Entrer en master après une licence est une progression naturelle dans le système universitaire. Ce diplôme en deux ans, désormais obligatoire pour de nombreux concours (enseignement, fonction publique), s’adresse aussi à ceux qui visent des fonctions à responsabilité dans les entreprises, les administrations ou les ONG.

Le spectre des mentions de master est large, plus de 200 spécialités, de la recherche fondamentale aux métiers de l’ingénierie ou de l’analyse stratégique. Le master permet aussi de se réorienter en douceur, à condition de présenter un projet cohérent lors de la sélection.

Les écoles spécialisées : des formations ciblées sur les compétences opérationnelles

Pour ceux qui ne se reconnaissent pas dans l’université ou cherchent un cadre plus professionnalisant, les écoles privées spécialisées représentent une voie directe vers des métiers concrets : communication visuelle, design, santé, numérique, journalisme, jeux vidéo, etc.

Ces écoles misent sur une pédagogie ancrée dans les réalités du terrain. Le portfolio, les projets, les stages, l’intervention de professionnels sont au cœur de la formation. Le coût des études paraît être un frein, mais les écoles proposent souvent des formules en alternance ou des facilités de paiement.

Alternance, formation à distance, VAE : des formats adaptés à chaque profil

Enfin, la montée en puissance des formations hybrides permet de conjuguer études et expérience, voire de reconstruire son parcours sans repasser par la case "classe". L’alternance, bien sûr, est un levier majeur pour financer ses études, avec un contrat de travail et un statut salarié. Mais il existe aussi des formations e-learning, parfois certifiantes, et la validation des acquis de l’expérience (VAE), qui permet d’obtenir un diplôme grâce à son vécu professionnel.

Ces solutions flexibles s’adressent particulièrement aux étudiants salariés, en reconversion, ou en reprise d’études, mais elles séduisent de plus en plus de profils « classiques » en quête d’agilité.

Travailler directement après la licence : un choix stratégique dans certains secteurs

Contrairement aux idées reçues, intégrer le monde du travail après une licence est une stratégie qui peut s’avérer pertinente. Certains secteurs, notamment dans la tech, la logistique, la banque, le BTP ou l’immobilier, recrutent volontiers à bac+3. Le critère décisif, ici, n’est pas toujours le diplôme, mais la capacité à apprendre vite et à s’adapter.

Dans ces conditions, entrer sur le marché tôt, acquérir de l’expérience, puis reprendre des études en alternance ou valider un master plus tard, peut constituer un avantage concurrentiel.

Les bons critères pour choisir la suite après une licence

  • Votre objectif personnel : emploi rapide ou poursuite vers un Bac+5 ?
  • Votre mode d’apprentissage : besoin d’encadrement ou autonomie, préférence pour l’alternance, le distanciel, ou le présentiel ?
  • L’accès à la formation : concours ou dossier ? Sélectif ou accessible ? Sur ou hors Parcoursup ?
  • La dimension internationale : est-ce une priorité dans votre projet ?
  • Le financement : quelles aides sont disponibles (alternance, bourses, prêts, CPF, aides régionales) ?

FAQ : que faire après une licence ?

Qu’est-ce qu’une licence professionnelle après une licence générale ?

C’est une formation courte, d’un an, conçue pour répondre à un besoin précis du marché de l’emploi. Elle allie théorie et pratique, souvent en alternance, et permet une insertion rapide dans des secteurs techniques, commerciaux ou de services.

Quelle différence entre bachelor, licence pro et Master et Mastère ?

Le bachelor (généralement privé) est un cursus professionnalisant de trois ans. La licence professionnelle correspond à une spécialisation courte, fréquemment accessible après une L2 ou une L3, et vise une insertion rapide dans le monde du travail.

Le Master, diplôme universitaire en deux ans, s’inscrit dans un parcours académique. Il prépare à des postes de cadre, à l’expertise ou à la recherche.

Le Mastère, quant à lui, n’est pas un diplôme national, mais un label délivré par certaines écoles. Plus spécialisé et professionnalisant, il permet d’acquérir une expertise ciblée, généralement après un bac+3 ou un bac+4. Souvent adossé à un titre RNCP, il est particulièrement apprécié dans certains secteurs pour son approche concrète et orientée métier.

Comment faire si je veux reprendre mes études plus tard ?

Plusieurs solutions existent : formations en alternance pour adultes, VAE pour valoriser votre expérience, CPF pour financer un diplôme ou une certification à distance.


 

Parcoursup est-il obligatoire pour continuer après une licence ?


Non. La plupart des formations post-licence, y compris les licences pro, bachelors, écoles spécialisées ou masters, ne passent pas par Parcoursup. PARCOURS Privé est la plateforme qui récence les offres de l’enseignement supérieur privé, choisissez, contactez et postulez !